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Janvier 2018

Les nouveaux chais de Lynch-Bages : retour sur un an de travaux

 

Porté par Chien Chung (Didi) Pei, en collaboration avec le bordelais Arnaud Boulain, le projet de rénovation des installations techniques de Lynch-Bages progresse...

Un an après le début des travaux, la partie située en sous-sol ainsi que les fondations du futur cuvier commencent à prendre forme.

Didi Pei et Jean-Michel Cazes
30 ans après leur première rencontre sur le chantier de la Pyramide du Louvre

Initiée début 2017, la rénovation de nos chais et de nos cuviers devrait encore durer 1 an et demi, pour une livraison prévue au deuxième semestre 2019.

Retour sur les principales étapes du projet

Arnaud Boulain, BPM Architectes à Bordeaux, est l'architecte responsable de la maîtrise d’œuvre du chantier. Il nous livre ses premières impressions sur son avancée.

« Le démarrage du chantier a été initié fin janvier 2017, avec la sélection des partenaires, la réalisation des dessins d’exécution par ces derniers, puis la mise en confrontation de ces plans afin d’assembler et d’ajuster les éléments techniques et architecturaux ; à la manière des pièces d’un puzzle.

La partie « déconstruction », intense et rapide, s’est ensuite déroulée entre les mois d’avril et de juin 2017.

L'étape de la construction a commencé au mois de mai 2017. Nous avons tout d’abord mis en place un système de murs périphériques enterrés (parois moulées), permettant de renforcer la zone de travaux et de garantir un maintien des terres autour de la zone, le temps de creuser l’emplacement des futures fondations.

Actuellement, nous avons construit ces fondations et érigeons des colonnes en béton (béton matricé architectural) qui soutiendront le plancher haut du sous-sol, support de la future cuverie. »

 La météo de l’année 2017 a permis une déconstruction rapide et la mise en place des fondations. Le début 2018 a cependant été marqué par une forte pluviométrie ralentissant la progression du chantier.

« Afin de respecter les délais de livraison, les horaires des travaux s’organisent sur le modèle des 2*8, où les équipes se succèdent sur une même journée afin de pouvoir rattraper le retard dû aux jours d’intempéries de ce début d’année. »

L'agence BPM  Architectes collabore avec Pei Parnership Architects dont le siège est à New York.

L'équipe d'architectes et d'ingénieurs mélange générations et nationalités... USA, Chine, Mexique, Chili, France.... à l’image du Médoc…

« Malgré les 8 heures de décalage horaire qui séparent nos équipes, la collaboration avec Didi Pei et Rossana Gutiérrez, son associée, est excellente. Les grandes qualités humaines et l’accessibilité de Didi nous permet d’avancer avec fluidité et rapidité. »

 

Au premier plan, de gauche à droite, Jean-Michel Cazes, Jean-Charles Cazes, Didi Pei, Arnaud Boulain et Rossana Gutiérrez, lors d’une visite du chantier en janvier dernier.

Un bâtiment fonctionnel, au service du vin et de son élaboration 

Le projet de construction et les travaux qui en découlent sont la suite logique de l'étude détaillée de notre vignoble, de ses parcelles et de leur préservation. La rénovation de nos installations techniques de vinification constitue la conclusion d'un travail de plusieurs décennies.

Les principales nouveautés issues de la rénovation sont un espace exclusivement dédié à la réception de la vendange, un cuvier sur-mesure permettant des vinifications parcellaires précises, un chai agrandi afin de pouvoir y élever simultanément deux millésimes et optimiser et adapter les périodes d’élevage de nos vins.

Entre sauvegarde de notre savoir-faire et quête de modernité, ce projet permettra à Lynch-Bages de bénéficier d’un bâtiment fonctionnel, au service du vin et de son élaboration !

Le chantier est sous la supervision attentive de nos voisins de Bages…

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Novembre 2017

Jean Cordeau, homme de passion

 

De gauche à droite, Jérôme Leroux, Jean Cordeau, Nicolas Labenne et Franck Debrais

 

Un matin d’octobre, alors que les dernières récoltes sont réceptionnées et que les vins commencent leur fermentation, un homme se promène entre les cuves. Il serre la main de la plupart de ceux qui croisent son chemin, le regard vif et le sourire généreux. Certains le nomment « Monsieur Cordeau », en signe de respect, mais il préfère qu’on l’appelle Jean. Ce matin d’octobre, Jean Cordeau vient partager l’histoire qui le lie à Lynch-Bages et au vignoble bordelais, avec soixante millésimes à son actif, « ou plutôt à son passif », plaisante-t-il. Rencontre avec un homme de passion.

Sa carrière démarre à vingt-deux ans à peine : diplômé ingénieur agricole de l’École Nationale d’Agriculture de Montpellier, il commence à travailler le 2 août 1958 en tant que Conseiller Agricole dans le Blayais, un nouveau poste technique lancé et testé par la Chambre d’Agriculture de la Gironde. En 1970, il est nommé chef du service de la vigne à la Chambre et crée dix ans plus tard le laboratoire d’analyses et de conseils agronomiques de Blanquefort, qu’il dirigera pendant quinze ans.

Au fil du temps, il se spécialise ainsi dans la vigne et sa conduite ; il écrira même un livre à ce sujet.
Quand vient la retraite, Jean Cordeau décide de mettre un terme à ses trente-huit années dédiées à la Chambre. Sa passion reste pour autant le moteur de ses occupations puisqu’il choisit de se lancer à son propre compte. Sollicité par différents Châteaux, il devient auto-entrepreneur et mène une activité de consultant.

En dix ans et sans même s’en apercevoir, il imprime sa marque sur le vignoble bordelais.

Depuis 2006, il partage toute une vie de savoirs et de connaissances pro bono, à seulement deux conditions : que le cas l’intéresse et que les gens soient sympathiques ! Par chance, Nicolas Labenne, Directeur Technique de Lynch-Bages, remplit ces critères haut la main. Les deux hommes partagent les mêmes passions, celle du rugby et celle de la vigne, et quand ils travaillent ensemble, l’essai est souvent gagnant.

Selon Jean Cordeau, Lynch-Bages bénéficie d’une belle harmonie de sols, avec des graves différentes qui offrent puissance et finesse. Il a ainsi contribué au choix des souches utilisées pour la parcelle de Petit Verdot. Il le confesse, ce cépage est l’un de ses favoris : il permet d’élaborer des vins tanniques, à la fois ronds et harmonieux. 
Il intervient à la demande de Nicolas Labenne sur toutes les questions qui concernent l’accompagnement de la vigne. Il suffit de se promener dans les rangs avec lui pour comprendre : à quatre-vingts ans, il en connaît toutes les particularités et les partage avec un enthousiasme contagieux. Et quand on lui demande quelle est sa période préférée de l’année, il répond « quand je tremble en même temps qu’elle » : il parle là du débourrement et de la floraison, ces périodes cruciales où plane le risque du gel et de la coulure.  Et de continuer : « mais aussi les vendanges », pour les premières prévisions, « et puis quand la vigne dort », pour la taille…

Comme tout passionné, Jean Cordeau ne peut pas choisir. 

S’il a démarré dans les années cinquante, à une époque où la plus grande partie du vignoble étaient travaillée au cheval, il ne fait pas partie de ceux qui regrettent le passé. Selon lui, les vins de Bordeaux n’ont jamais été aussi bons que depuis les vingt dernières années : « Autrefois, le grand millésime était presque une exception ! ». Jean Cordeau ne s'en vantera sûrement jamais, mais s’ils sont meilleurs, c’est aussi grâce à des hommes comme lui.

 

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5 octobre 2017

Des vendanges aux accents portugais

Pour la deuxième année consécutive, João Tito et son équipe d'une cinquantaine de vendangeurs ont parcouru plus de 800km depuis la ville de Mirandela au nord du Portugal pour rejoindre les terres de Pauillac où s'étendent les vignes de Lynch-Bages.

De loin, ce sont des têtes qui plongent dans les rangs de vigne, des dos qui se courbent à mesure que les hottes se chargent et des regards qui se penchent sur les tables de tri. En s’approchant, on entend des rires, des ‘cuidado’ et même parfois des chants… Le groupe est constitué de femmes et d’hommes âgés de 18 à 68 ans, aux parcours différents, mais réunis du 18 septembre au 5 octobre, pour la récolte du millésime 2017.

À la ville, ils sont plombier, étudiant, maçon, boulanger-pâtissier, psychologue ou retraité.
À la vigne, ils forment un groupe organisé et se partagent les tâches : les quarante coupeurs remplissent les hottes de dix porteurs qui se succèdent pour écouler la récolte sur la table de tri.

Dès les premiers jours, les vendangeurs ont rapidement pris le rythme, sous les directives de Nelson Pires, l'adjoint de Franck Debrais, le chef de culture. Chaque matin, il fait l’appel, établit l’ordre du jour, attribue un rang à son coupeur et s’assure du moral de ses troupes. Entre 2016 et 2017, ils sont quasiment tous revenus : certains pour l’aventure et le voyage, d’autres pour des raisons plus pratiques de complément de salaire, mais tous enthousiasmés par l’ambiance… et - ils l’avouent - par les bons plats français servis aux repas !

La plupart d’entre eux ont été recrutés par João Tito, chauffeur de bus de profession, qui les a conduits de Mirandela jusqu’à Pauillac et qui assure les navettes quotidiennes entre les vignes et le camping « Le Paradis », où ils logent. Pour constituer le groupe, il a placardé des affiches dans le village et a fait passer le mot auprès de ses amis ou de ses connaissances plus lointaines ; il ne lui aura pas fallu longtemps pour fonder l’équipe… Il a même réussi à convaincre son père, âgé d’une soixantaine d’années, de participer !

À cet égard, Franck Debrais se réjouit : « chacun travaille dans le respect de l’autre, avec méthode et rapidité et toujours avec une bonne humeur contagieuse ! ».

Appliqués et investis, tous reconnaissent que les vendanges font rapidement naître quelques courbatures, mais leur motivation ne s’essouffle pas pour autant. Pour Deolinda, doyenne du groupe, la récolte du raisin n’est d’ailleurs rien par rapport à celle des fraises. Il faut dire que la sexagénaire a l’habitude : elle récolte tout au long de l’année des olives, fraises, amandes et châtaignes ! Pour d’autres, il faut avoir l’esprit pratique et connaître les astuces : les porteurs, par exemple, ont accessoirisé leur hotte de petits coussinets, pour soulager les épaules et le dos.

Cette année, ils ont ainsi participé avec énergie aux premiers pas du millésime 2017. Le temps des vendanges s’achève avec un seul souhait : les voir revenir en septembre prochain !

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22 septembre 2017

Le chat du Maître de chai

 

Roger Mau

La plupart des chais du Médoc étaient autrefois fréquentés par des chats. Leur présence active suffisait à éloigner les rats et les souris… Comme ailleurs, c’était le cas à Lynch-Bages, où Roger Mau, le maître de chai, veillait jalousement sur un chat qui avait élu domicile dans nos chais. On le rencontrait de temps en temps, au hasard des couloirs, où il se promenait en habitué des lieux. Il n’avait pas de nom, c’était le « chat de Monsieur Mau »… Sept jours sur sept, il fallait lui servir son assiette de lait, que le maître de chai déposait dans le cuvier au pied des cuves bois. Roger Mau s’acquittait de cette tâche en semaine. Bien sûr, il venait aussi s’occuper de son chat le samedi et le dimanche, quand les chais étaient déserts.

Ainsi, un samedi matin de 1975, Roger Mau se présente au cuvier armé de son bidon de lait. Dès la porte franchie, une odeur attire son attention. Il lève la tête : un peu de fumée traverse le plancher à claire-voie. Elle vient de l’étage. Roger se précipite dans l’escalier….  et aperçoit au milieu de la rangée de gauche une cuve, la 6, dont la partie supérieure, sur une longueur de plus d’un mètre, près de la trappe, est couronnée par des flammes qui atteignent une vingtaine de centimètres. Le maître de chai ne perd pas de temps, remplit un seau d’eau au robinet voisin et éteint sans difficulté l’incendie débutant.

Que s’était-il passé ? La veille, il avait donné des instructions pour « mécher » la cuve. Il s’agit de brûler à intérieur du vaisseau vinaire une mèche soufrée afin que l’anhydride sulfureux dégagé dans la cuve joue son rôle antiseptique d’assainissement du bois. Normalement, la mèche, fixée à un crochet en fil de fer de 25 cm est accrochée à une distance raisonnable de la paroi de la cuve, comme on le fait pour les barriques, afin d’éviter un accident. Comme le soufre se consume avec très peu de flamme, le risque de voir le feu lécher le bois est raisonnablement nul. Malheureusement, la personne qui avait fait l’opération le vendredi en fin d’après-midi avait accroché le fil de fer au bord de la trappe le plus proche de la paroi. Pendant la nuit, la mèche incandescente avait ainsi été en contact avec le bois des douelles de la cuve. Par bonheur, l’incendie ne s’était pas déclenché tout de suite mais avait couvé toute la nuit. Quand au petit matin du samedi le bois avait fini par prendre feu, c’était l’heure du petit déjeuner du chat de Monsieur Mau.

Il n’est pas douteux que sans l’assiette de lait matinale que Roger Mau apporta à son chat et en l’absence totale de personnel, normale un samedi, le feu se serait rapidement développé. Il ne resterait aujourd’hui plus rien du cuvier historique de Lynch-Bages. Et il est fort probable que l’incendie ne se serait pas limité au cuvier qui communiquait directement avec les chais à barriques et avec le château.

Dans nos nouvelles installations, il faudra penser à placer quelque part un petit monument à la mémoire du chat de Monsieur Mau !

- Jean-Michel Cazes, 22 septembre 2017 -

 

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26 septembre 2017

Conversation avec Daniel LLose

Daniel LLose, Directeur technique général des propriétés de la famille Cazes

D’un poste de sous-officier de l’armée à celui de directeur technique de propriété viticole, la route semble longue… Et pourtant ! C’est celle qu’a empruntée Daniel LLose, en 1976.
Alors que nous venons de fêter son 41ème anniversaire à Lynch-Bages, il s’est prêté au jeu de l’interview avec spontanéité et sincérité !

Quel est votre premier souvenir de Lynch-Bages ?
Celui du « Boss » (Jean Michel Cazes) bien sûr, puisque c’est lui qui m’a embauché !
C’est aussi le souvenir d’un couple : le tandem Roger Mau / Gabriel Bérard. Roger Mau, qui devait déjà avoir un peu plus de 70 ans, jouait à la fois le rôle de Directeur Technique & Maître de Chai. Il m’impressionnait par son savoir empirique... Mais aussi parce qu’il ne dégustait qu’avec sa pipe au bec, peu importe si ça gênait les autres ! Et Gabriel Bérard, chef de culture sorti du rang, qui faisait son tour des 45 hectares de vignes en mobylette, car il n’avait jamais passé le permis !

Si vous deviez choisir trois mots pour décrire votre métier ?
En dehors du travail (plus que « talent »), ce serait la mémoire, l’observation et l’humilité.

Qu’est-ce qui est le plus stimulant ?
L’interdiction du "copier-coller" et le renouvellement perpétuel.

Ce que vous appréciez le plus dans le vin ?
La convivialité qu'il apporte quand ceux qui se retrouvent attablés autour de la dive bouteille n’essaient pas trop de couper les cheveux en quatre…

Si vous deviez choisir un millésime ?
1982. Ce n’est pas nécessairement le plus grand, mais il est pour moi rempli d'énormes souvenirs et il reste aujourd'hui un très bon millésime.

Votre meilleur souvenir de dégustation ?
Il y en a trop et ce n’est jamais facile d’en ressortir un. Mais s’il fallait choisir le premier grand souvenir de dégustation, j’évoquerai un vin que peu de personnes connaissent, élaboré par Roger Mau, mais qui n'existe plus : « Grand Vin des Rosiers 1929, AOC Pauillac », dégusté à la fin des années 70. Je me souviens m’être dit que je goutais à un « monstre d’équilibre gustatif », qui dégageait une très belle jeunesse ! À partir de là, tout catalan que je suis (avec une (grande) pointe de chauvinisme), j’ai su que je travaillais dans un grand terroir !

En quoi Lynch-Bages est-il différent des autres Grands Crus bordelais selon vous ?
Ce n’est pas par hasard si ce Cinquième Cru Classé est considéré dans le clan des Seconds ! Lynch-Bages est doté d’une remarquable homogénéité qualitative grâce à ses différents terroirs. Son vignoble n’est peut-être pas sur le plus grand terroir du Médoc, mais l’ensemble de son parcellaire est posé sur des terroirs qualitativement très « solides ».

Qu’avez-vous appris au cours de vos quarante années (et plus) au sein de Lynch-Bages ?
« Maintenant, je sais qu'on ne sait jamais », comme le chantait Jean Gabin…

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Juillet 2017

Une petite erreur à l’origine d’un grand succès !

Saviez-vous que le vin blanc de Lynch-Bages n’aurait peut-être pas existé si les pépiniéristes sollicités pour nos plantations ou replantations ne mêlaient pas involontairement quelques pieds de raisins blancs (rares, heureusement) à leur livraisons de cépages rouges ? Leur véritable identité se révélant bien entendu un peu plus tard, avec l'apparition des premiers raisins. La naissance du « blanc de Lynch-Bages est le fruit de cette imprécision.

Dans les années 70, pour la consommation familiale, les Cazes achètent tous les ans un bon vin blanc d’Entre-Deux-Mers. Jusqu'à l'été 1978. Cette année-là, en septembre et octobre, à l'approche de vendanges tardives, le beau temps règne sans discontinuer sur le Médoc. Les quelques raisins blancs présents dans le vignoble qui, d'ordinaire, sont très vite abîmés, conservent une fraîcheur exceptionnelle. En octobre, à la veille de la vendange, Daniel LLose suggère à Jean-Michel Cazes de ramasser à part ces raisins blancs disséminés dans les vignes de la propriété afin d'élaborer un nouveau vin. Plus besoin d'acheter d'Entre-Deux-Mers pour accompagner vos huîtres, dit-il…. Pour la vinification, je m'en charge. Aussitôt dit, aussitôt fait. La vendange 1978 produit une barrique de ce nouveau vin, rapidement mis en bouteilles sous le nom de « Blanc de Lynch-Bages ». L'opération se répète l'année suivante, en 1979, puis. tous les ans, donnant naissance à une production confidentielle annuelle d'une barrique (300 bouteilles) de "Blanc de Lynch-Bages", exclusivement destinée à la consommation familiale. Après la mise en bouteilles, rapide, les bouteilles attendent bien sagement dans le chai de Lynch-Bages où elles sont mises de côté jusqu'au printemps et à l'été suivant...

Dix ans passent… En 1988, à l'occasion d'un contrôle de routine, notre stock minuscule n’échappe pas à l'œil attentif d’un agent des douanes particulièrement zélé…Malgré nos protestations de bonne foi, la sentence est immédiate : nous voici accusés de fausse déclaration d'encépagement, fausse déclaration de récolte et fausse déclaration de stock ! Un triple crime qui entraîne trois amendes,

Jean-Michel Cazes reconnaît aujourd’hui que cette sanction fut un mal pour un bien… car, dès l'année suivante, sur une parcelle à dominante calcaire propice à la production d'excellents raisins blancs, il prit la décision de planter un nouveau vignoble, totalement légal celui-là, constitué de cépages blancs traditionnels du Bordelais.. Et, bien entendu, de commercialiser cette nouvelle production, dont 1990 fut le premier millésime... officiel. Le « Blanc de Lynch-Bages » était né.

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Avril 2017

If 6 was 9…

"If 6 was 9"...
Easy Rider - Jimi Hendrix

Le millésime 2016 a connu des conditions météorologiques particulières : un début d’hiver sec et doux, un premier semestre de l’année très arrosé suivi d’un printemps humide et frais et d’un été sec et chaud.

Une année contrastée et troublée

De janvier à mars, la pluie tombe abondamment et les températures restent douces par rapport à la moyenne des dernières années. Ce contexte gorge les sols en eau et favorise un développement relativement précoce des bourgeons. Avec un mois d’avril et un mois de mai frais et humides, la vigne échappe aux gels mais requiert une attention particulière pour éviter le développement du mildiou, constaté sur les parcelles les plus sensibles. Le mois de juin s’ouvre sur une première quinzaine sèche et chaude, permettant la floraison des vignes. Quelques précipitations sont constatées fin juin, puis les températures estivales s’installent. L’ensoleillement sera important pendant toute la saison. Si les pics de chaleur permettent d’éviter le développement d’arômes végétaux, des premiers signes de sécheresse sont à craindre en août. Ils sont toutefois évités grâce à une bonne réserve en eau des sous-sols argileux du vignoble.

Une qualité garantie par l’été indien

Début septembre, les pluies arrivent au bon moment pour relancer une maturation un peu tardive, pour autant douce et qualitative. Les conditions climatiques d’arrière-saison favorisent une maturité complète et un état sanitaire stable et parfait, avec des nuits fraîches et des journées plus douces. Les vendanges démarrent le 28 septembre avec une récolte de raisin extrêmement sains et qualitatifs.

Un millésime généreux et prometteur

Comme en 2009, les vendanges se terminent le 12 octobre et il est également particulièrement prometteur : naturellement concentrées, les baies sont de petite taille, leur jus est d’une bonne acidité et elles affichent un niveau de tannins jamais atteint jusqu’alors. Son profil se dessine alors et se caractérise par une couleur intense, des arômes très nets de fruits, une acidité présente et des tanins très puissants mais veloutés. Un grand millésime, de plaisir et d’élégance.

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17 février 2017

Silence, ça tourne à Lynch-Bages !


Stephen Bolger, Yin Zheng,Juliette Binoche, Xu Zheng

Si le 3 janvier dernier devait avoir un synopsis, il évoquerait du jeu, du partage et une belle ambiance. Le temps d’une journée, le vignoble Lynch-Bages, les chais de VINIV et la salle des vendanges ont été les plateaux grandeur nature de l’émission de divertissement chinoise Lost in Food.

A décor inhabituel, casting exceptionnel : en tant qu’ambassadrice de la culture française, Juliette Binoche donnait la réplique à Yin Zheng et Xu Zheng, acteurs très célèbres en Chine.

La famille Cazes, Stephen Bolger (CEO de VINIV) et les équipes techniques se sont également prêtés au jeu de la caméra. Comédiens amateurs mais non moins émérites, ils ont accompagné les trois célébrités dans une série de défis pointus autour du vin. Sur les consignes de Juliette Binoche, Xu Zhen et Yin Zheng se sont donc mesurés à l’exercice précis de l’assemblage, au travail technique de la taille de la vigne et à l’amusante épreuve de la prononciation des noms de cépages.

La journée s’est achevée sur un savoureux clap de fin. Premiers et seconds rôles ont partagé un repas convivial, à la découverte du patrimoine bordelais. Ils ont ainsi pu déguster un agneau de Pauillac à la broche préparé par Yves Bruneau, accompagné d’un jéroboam de Lynch-Bages 2008 et de flacons d’Ormes de Pez. De quoi clore une rencontre originale entre savoir-faire à la française et culture chinoise.

L’émission Lost in Food « made in Lynch-Bages » a été diffusée le 18 février sur Zhejiang TV, l’une des plus importantes chaînes de l’Empire du Milieu.

L'album photo du tournage

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2 décembre 2016

Lynch-Bages lance son projet de rénovation

L'architecte Chien Chung Pei entouré par la famille Cazes et un groupe de journalistes

Propriété de la famille Cazes depuis 1939, le Château Lynch-Bages, Grand Cru Classé à Pauillac, ouvrira début 2017 un nouveau chapitre de son histoire, avec la rénovation de ses installations techniques. Un projet confié à l’architecte américain Chien Chung Pei.

La genèse du projet

"Depuis plusieurs années, nous avons entrepris avec l’équipe technique de Lynch-Bages un travail de fond sur la connaissance de notre vignoble : étude des terroirs, sélection massale, analyse parcellaire… Aujourd’hui, le projet de rénovation des bâtiments techniques de la propriété en est la suite logique." _ Jean-Charles Cazes

Les améliorations techniques de ces nouvelles installations s’articulent autour de trois axes : la réception de la vendange, avec un grand espace dédié ; le cuvier, permettant des vinifications parcellaires plus précises, dans 80 cuves en inox, et enfin un grand chai, pouvant accueillir deux millésimes en même temps, et ainsi augmenter la durée d’élevage du vin. Les travaux devraient durer 2 ans et demi.

Des innovations donc, mais dans la continuité de l’histoire de Lynch-Bages. Le principe gravitaire est conservé dans les nouvelles installations, comme un clin d’œil au cuvier historique de la propriété, datant du XIXe siècle et conçu par Skawinski, qui trouvera toute sa place au milieu des futures installations.

Le choix de Chien Chung Pei

"La collaboration avec Chien Chung Pei s’est imposée comme une évidence. D’abord par les liens qu’il entretient avec ma famille depuis de nombreuses années : il a rencontré mon père pour la première fois en 1986 lorsqu’il travaillait avec le sien (Ieoh Ming Pei) sur le projet de la Pyramide du Louvre à Paris. J’aime l’idée de transmission à la fois dans son histoire, et dans la nôtre. Il partage aussi notre philosophie d’ouverture au monde, par sa double-culture et sa parfaite connaissance de notre pays. C’est également un passionné de vin, qui comprend les enjeux techniques et fonctionnels que représente un tel projet pour notre propriété." _ Jean-Charles Cazes

Chien Chung Pei est connu pour ses nombreuses réalisations à travers le monde (Chine, Hong Kong, Etats-Unis, Brésil, Mexique, Emirats Arabes Unis…) et notamment la Bibliothèque d’Etat de Guanajuato à León au Mexique, le Parc du Musée des Arts Islamiques à Doha, ou encore le Musée des Six Dynasties en Chine.

Il travaillera sur ce projet avec l’Atelier BPM, retenu pour la maîtrise d’œuvre locale, agence qui a déjà réalisé de nombreux projets viticoles dans la région bordelaise.

Un geste architectural fort

La lumière et la transparence sont deux visions fortes qui guident le travail des architectes sur ce projet.

"Si notre choix s’est porté sur Chien Chung Pei, c’est aussi car nous avons été séduits par son style architectural épuré, avec ses lignes contemporaines et une réelle sobriété dans la forme." _ Jean-Charles Cazes

Mais au-delà de ce geste architectural, il y a une volonté affirmée : un bâtiment fonctionnel, au service du vin et de son élaboration.

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13 décembre 2016

Visites et rendez-vous inédits en 2017

Les visites autour de Bordeaux en 2017

A compter du 1er janvier 2017 et pendant la rénovation des installations techniques à Lynch-Bages, de nouvelles activités et visites seront proposées aux visiteurs.

En attendant les nouvelles installations au cœur du village de Bages, direction Saint-Estèphe pour visiter le Château Ormes de Pez. L'occasion de découvrir cette propriété qui appartient au paysage viticole du Médoc depuis le 18e siècle et dont la récente histoire est intimement liée à Château Lynch-Bages.

Ici comme à Pauillac, la famille Cazes a développé l'accueil, transformant l'élégante demeure en une charmante maison d'hôtes. Des fenêtres des chambres qui donnent sur le parc, on peut distinguer un étonnant noyer couché sur l’herbe et pourtant toujours en vie. Comme une revanche aux ormes disparus qui ont donné le nom à ce lieu, l’arbre centenaire a résisté à la tempête de la fin du siècle dernier. Il vit à l’horizontale au pays des verticales. La demeure prolongée de murettes en pierres épousant les dépendances et les chais, se confond avec les 40 hectares de vignes que compte le domaine. Aux Ormes de Pez, chacune des saisons renvoie à une palette de couleur. Toutes les conditions semblent réunies pour élaborer un grand vin mais aussi pour passer un séjour de charme.

En 2017, des visites du Château Ormes de Pez seront proposées aux particuliers et aux professionnels.

Animations inédites autour de Bages

Au village de Bages, le Cercle Lynch-Bages alternera toute l'année cours de dégustations, dégustations "Premium", réunions et séminaires.

A partir du mois d'avril, Château Cordeillan-Bages proposera animations, wine tours et interventions inédites autour du vin… A suivre.

Rendez-vous en janvier.

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